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DOMINIQUE DE SEGUIN
A l’aube du nouveau millénaire, elle a délaissé le bronze et l’art de la sculpture classique pour les outils des nouvelles technologies. « En changeant de technique, je deviens l’archéologue de ce qui va s’écrire », explique Dominique de Seguin. Avec un logiciel de vectorisation, elle esquisse virtuellement ses stèles monumentales sur l’écran d’un Mac et crée le programme des découpes. Puis elle envoie par e-mail les fichiers au tôlier qui taille au laser les pleins et les déliés des sculptures dans de l’acier recyclé, sa matière de référence. Nice Bird prend son envol sur le parvis de la le bibliothèque Louis Nucera, Kunda et Nuda se lovent dans le parc Phoenix, Ice Nird est en détention dans les cursives de la prison de la ville. A Monte Carle, sa Devota transfigure l’ambiance du Casino. Dominique de Seguin se reconnaît dans la filiation indirecte de l’école de Nice. « Je suis une fille naturelle de Sosno », dit avec humour cette artiste au tempérament tout feu tout flammes, dont le travail se place sous l’influence de l’œuvre du maître de l’oblitération. A une différence de taille. Dominique de Seguin « n’oublie rien, ne jette rien ». Je fais œuvre de tout ce qui tombe ». Chaque stèle a son double. L’une est pleine, l’autre vide, rendant deux contraires complémentaires.
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