Thèmes éternels, connaissance de son métier, sens de la beauté et du mouvement, rien ne semble différencier Dominique de Séguin de ses confrères sculpteurs figuratifs contemporains...
Si ce n'est la grâce; cette élégance qui émane de ses oeuvres ainsi qu'un charme discret qui nous envoûte sans que nous ne nous en rendions compte.
Doucement notre âme volatile se sent attirée comme une soeur jumelle vers ces êtres ambigus et androgyne, plus proche des anges que des humains.
L'apparence de la réalité s'efface, tel un visage derrière un voile de soie transparent, pour ne laisser à notre regard qu'une sensation de velouté sensuel, et un certain goût d'absence.
Dans "promesse d'été", l'abandon premier devient offrande et l'on se sent envahit par une nostalgie mêlée d'espérance. Des souvenirs se font connaître, et résonnent comme une urgence.
L'instant est passé, mais l'instant à venir contient déjà tous les trésors.
Les bronzes de Dominique de Séguin au poli sans failles animent l'espace autour d'eux, créant une vibration intime de sentiments infinis et subtils. Longtemps nous gardons dans nos mémoires ces formes alanguis avec un désir de les toucher encore, et sentant pourtant profondément que la seule manière de les comprendre vraiment serait de ne pas trop les approcher de peur qu'elles ne s'échappent.
Lucie Baillancourt